Antoine en mission - nov 17
Le
poste de coordinateur du centre, c’est un poste de chef d’orchestre: une équipe
de 17 staff, 180 jeunes étudiants (entre 18 et 23 ans), un gros travail de
management interculturel (pour faire travailler français et khmers), de
nombreux projets à piloter… bref, c’est dense, il faut
gérer le tempo, savoir mettre des nuances et acorder les partitions de chacun..
Pas
simple, mais
passionnant!
C’est
aussi un exercice délicat de patience et de prudence, celui du volontaire qui
est là seulement 2 ans, qui manque de recul et qui doit faire avancer les
choses, dérouler toute la pédagogie pensée et affinée au fil des années, sans
compromettre l’avenir par des décisions dommageables, le tout en Asie où les
codes, rythmes et façon de penser sont… très différents!
Beaucoup de sujets, de
problématiques à gérer: les problématiques juridiques, en passant par la
maintenance du Van, les travaux de rénovation, les conseils de classe, les
projets de développement RH, l’organisation de la cérémonie de remise des
diplômes, les partenariats et une grosse partie de ma mission: le suivi des
finances, la clôture comptable, les bilans financiers...
Mais ce
serait réducteur
d’en rester
là, de ne pas parler de ces échanges avec les jeunes, des moments de rires et
de complicité partagés lors d’une activité ou d’une fête. De ces regards qui
brillent lorsqu’ils parlent de leur parcours, de leur vie avec EDM, des rêves
et projets qu’ils veulent avoir lorsqu’ils auront leur diplôme…
Des
conseils qu’ils viennent chercher, des encouragements parfois, ou tout
simplement d’un temps partagé. C’est dynamisant et source de motivation !
Bref,
nous qui étions partis pour donner, nous avons
surtout l’impression de recevoir...
Et puis, il serait dommage de ne
pas vous partager l’ambiance familiale qui règne au Centre, avec les staffs,
les jeunes. Ces sourires et petites salutations échangées (on baragouine
encore, vivement qu’on prenne plus le temps d’apprendre le khmer!),
ces enfants
de la maternelle qui se précipitent vers nous quand nous les croisons, les
bruits des bonzes qui récitent les prières et qu’on entend dans des hauts
parleurs (alors que la célébration de mariage ou d’enterrement a lieu à 3 pâtés
de maison), les klaxons des vendeurs à la sauvette, les voisins qui
bricolent des voitures des 7h du mat 7jours/7…
Et nos enfants qui se promènent
dans le Centre à la sortie de l’école. C’est vrai que vivre sur son lieu de
travil n’est pas simple, et c’est un vrai enjeu pour chacun de nous,
personnellement, en couple ou en famille (les enfants nous le rappellent bien
!). Mais néanmoins cela permet d’avoir plus de temps à consacrer aux enfants et
à la famille, ce qui est appréciable!
Bref, la khmerisation des petits
Dugas est en cours, nul doute que cela apportera des fruits, certains que nous
voyons, d’autres que nous ne soupçonnons pas encore !
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